Le ministère de la Culture a confié à l’Observatoire des politiques culturelles une étude permettant d’appréhender la diversité des impacts des bibliothèques et les différents moyens d’en rendre compte.
Équipements de proximité par excellence, les bibliothèques traversent aujourd’hui une mutation de leur rôle et connaissent un élargissement sensible de leurs missions. S’il s’agit toujours pour elles d’aider à l’élaboration des connaissances, de diffuser les idées et de donner un accès méthodique à l’information, elles sont désormais attendues sur bien d’autres terrains : renforcer le lien social, lutter contre la fracture numérique et l’illectronisme, participer à l’éducation artistique et culturelle des publics… Autant de contributions au bien-être social dont la valeur – au sens économique de ce terme – est malaisée à mesurer et à restituer, tant auprès des décideurs que de nos concitoyens.
Au regard des attentes diversifiées de ceux, toujours plus nombreux, qui les fréquentent, comment juger des effets concrets de l’action des médiathèques au sein des territoires qu’elles desservent ?
La réflexion originale menée par Pierre Le Quéau et Olivier Zerbib, en collaboration avec Elise Butel et Cécile Martin, propose des méthodes pour mesurer les conséquences réelles de l’activité de ces institutions sur le corps social, du développement des capacités cognitives de l’individu à l’attractivité du territoire, en passant par la participation à la réussite éducative. Elle replace également les bibliothèques au croisement de multiples systèmes de valeur, en donnant des clefs aux responsables publics pour mieux appréhender les effets de leurs décisions.