Cette enquête, réalisée en 2017 par le Patch – pôle des musiques actuelles en Picardie et SoCo Études, a été menée auprès de 2143 jeunes (12-18 ans) qui ont assisté entre 2016 et 2017 aux concerts de prévention des risques auditifs Peace&Lobe® (spectacles pédagogiques qui permettent de transmettre de nombreuses informations sur les risques auditifs et sur l’histoire des musiques actuelles).
Elle propose une photographie des pratiques des jeunes en termes de goûts musicaux, modes d’écoute, sorties, achats, téléchargements et streaming de musique en région Hauts-de-France. Elle permet aussi d’explorer leur perception des risques auditifs et les répercussions sur leur santé.
Quelques uns des constats de l’enquête :
– L’enquête montre que le rap est l’esthétique musicale la plus écoutée par les jeunes en Hauts-de-France : 65% des adolescents interrogés citent le rap parmi les styles musicaux aimés. Ces données pointent également l’éclectisme des choix esthétiques des jeunes qui écoutent de nombreux styles différents.
– 41% des jeunes des Hauts-de-France ont vu au moins un concert au cours des 12 derniers mois. Les grandes salles de spectacle (type Zénith), les cafés-concerts et les festivals sont les lieux que les jeunes fréquentent le plus pour assister à des concerts. On observe ici une corrélation avec l’origine sociale : les enfants de cadres fréquentent plus de concerts que les autres.
– Le développement de l’usage du smartphone pour l’écoute de musique est commun à toutes les classes d’âge de 16 à 54 ans. Les jeunes interrogés ici confirment cet usage prédominant du portable pour écouter de la musique : en effet 95% des jeunes des Hauts-de-France utilisent leur smartphone pour écouter de la musique, quand c’est le cas de 57% des français en moyenne.
– Concernant le volume et la durée d’écoute, 59 % des 12–18 ans écoutent la musique à un niveau sonore élevé.
– 58% des jeunes de la région écoutent plus de deux heures de musique par jour.
– La moitié des jeunes s’endorment en musique (30% le font très souvent).
Si l’on cumule les pratiques d’écoute en journée, dans les transports, en marchant, à celles en soirée pour travailler et s’endormir, on saisit que l’exposition quotidienne des jeunes aux sons est très conséquente et n’est pas sans risque pour l’audition car cela offre très peu de temps de repos à l’oreille.
Si, en conséquence, les concerts pèsent moins dans la survenue des troubles auditifs, on constate un phénomène de généralisation des risques liés à l’écoute au casque.
L’augmentation formidable des possibilités d’écouter de la musique aujourd’hui (équipements individuels, dématérialisation), liée au phénomène d’expansion de l’écoute au casque, génère des situations à risque chez une proportion élevée de la population, jeunes ou moins jeunes.
Les Jeunes et la Musique en Hauts-de-France
Enquête réalisée par Le Patch et SoCo Études (En partenariat avec l’ARA et le RAOUL)
Télécharger l’enquête
www.le-patch.net
Cette enquête a mobilisé l’appui d’un comité de pilotage constitué de l’ARS Hauts-de-France, la DRAC Hauts-de-France, la DRAAF Hauts-de-France, le Rectorat d’Amiens, le Conseil régional Hauts-de-France, Ombelliscience, l’Adosen – MGEN, le CIJ de l’Aisne et Agi-Son.