Alors que l’art et la culture ont toujours été à l’avant-garde des combats sociétaux, le ministère de la Culture a choisi d’être particulièrement exemplaire sur le sujet de l’égalité entre les femmes et les hommes. Il fut ainsi le premier ministère labellisé « Égalité » et « Diversité » par l’Afnor, et s’est doté d’une mission Diversité-Égalité, chargée de la mise en œuvre et du suivi de cette politique volontariste.
La nouvelle feuille de route pour 2020-2022 affirme des engagements forts dans le domaine de la politique de recrutement au sein du ministère et de ses opérateurs, et porte des principes réaffirmés d’égalité et de lutte contre les stéréotypes sur le plan des politiques culturelles.
À un objectif initial de progression de la part des femmes au sein des postes de direction, dont on constate la nette augmentation à la tête des établissements publics nationaux, s’ajoute désormais un arsenal d’actions concrètes, comme un bonus de 15 % pour le soutien à des films dont les équipes de réalisation sont paritaires ou l’affirmation du principe d’« éga-conditionnalité » appliqué aux structures culturelles qui ne respecteraient pas les objectifs chiffrés de progression de la part des femmes dans leur programmation.
S’il paraît trivial, à l’orée des années 2020, d’affirmer que les femmes doivent pouvoir accéder aux mêmes opportunités, responsabilités et rémunérations que les hommes, la livraison de cette huitième édition de l’Observatoire de l’égalité entre femmes et hommes vient nous rappeler que, dans le champ culturel comme dans le reste de la société, des progrès restent à accomplir.