Annie Chèvrefils Desbiolles, Inspectrice de la création artistique (Ministère de la Culture), décembre 2016
« La constitution d’une collection et le prêt des œuvres sont les piliers du fonctionnement des artothèques. Cependant, leur action ne peut se concevoir sans la synergie qui s’établit entre les projets menés avec les artistes, expositions ou productions, et la mise en place d’actions de médiation et de formation dirigées vers les publics. C’est bien la combinaison de ces différents éléments – y compris et surtout le dialogue entretenu quotidiennement avec les emprunteurs – qui permet aux artothèques d’être au plus près de leur double objectif de soutien à la création et de sensibilisation des publics. » (extrait de la charte des artothèques produite par l’association de développement des artothèques (ADRA née en 1998). Cette étude se propose de « définir les spécificités des artothèques ainsi que leurs évolutions possibles dans un environnement national, territorial, artistique, culturel et technologique en mutation » de manière à formuler « des propositions permettant de mieux prendre en compte et développer l’activité spécifique des artothèques en matière de démocratisation culturelle ». Après un exposé des problématiques posées dans un chapitre inaugural, une analyse des mutations du « multiple de création » dans un second chapitre introduisant quelques propositions, suit une chronologie commentée intitulée Histoire commentée des artothèques (1906-2017) où sont également exposées des initiatives remarquables des artothèques. En conclusion sont formulées « douze propositions pour une meilleure connaissance, reconnaissance et valorisation des artothèques, outil de démocratisation artistique et culturelle ». Ces propositions constituent les bases de la proposition d’un programme d’actions qui clôt cette étude.