Mardi 26 juin 2018 au siège de l’Unesco à Paris, la Fondation du patrimoine et la Mission Bassin minier Nord – Pas-de-Calais lancaient officiellement la souscription nationale « Patrimoine minier en danger ».
Le Bassin minier Nord – Pas-de-Calais, constitué de 353 éléments répartis sur 4000 hectares de Condé-sur-l’Escaut à Enquin-lez-Guinegatte (cités minières, fosses d’extraction, chevalements, terrils… qui permettent de comprendre l’empreinte laissée par 270 ans d’exploitation charbonnière), est inscrit depuis le 30 juin 2012 sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, au titre de « paysage culturel évolutif vivant ».
Parmi les 353 éléments identifiés, 343 sont la propriété de communes et leur état de conservation est satisfaisant. Les 10 derniers éléments inscrits appartiennent à des propriétaires de différente nature (propriétaires privés, association diocésaine, établissements publics fonciers, …), et se trouvent dans un état de conservation préoccupant, par exemple, 3 chevalements, édifices emblématiques du Bassin minier sont en danger, alors que seuls 21 subsistent.
L’objectif est que ces 10 éléments soient acquis par les communes où ils sont situés, et mis en sécurité au plus vite. Une clause de revoyure étant prévue en 2019 avec le Centre du Patrimoine mondial, il est important de trouver des solutions avant cette date pour préserver l’inscription.
Les 10 éléments menacés
Ce sont des chevalements et leurs bâtiments (comme la fosse n°2 à Anhiers, la fosse n°6 à Haisnes-lez-la-Bassée ou la fosse n°5 à Billy-Berclau), des bâtiments d’exploitation (salles des pendus de la fosse n°7 à Barlin et de la fosse n°12 à Loos-en-Gohelle ; Fosse Mathilde à Denain et fosse n°1 bis à Nœux-les-Mines), les premiers témoins de l’habitat patronal (château des Douaniers à Fresnes-sur-Escaut), et les derniers témoins de l’habitat ouvrier (« Camus » hauts d’Annay-sous-Lens), ou encore du patrimoine religieux comme la chapelle Sainte-Barbe à Somain.