Les différentes études et concertations menées ces dernières années sur la santé dans les milieux du spectacle vivant ont mis en évidence l’impact négatif que peut avoir l’environnement professionnel sur la santé des artistes et leurs équipes dans l’exercice de leur métier.
Précarité des métiers de musicien·ne et technicien·ne, course à la performance et à la réussite dans un secteur concurrentiel ou encore abondance de situations propices aux risques addictifs… Ces réalités participent d’une pression sur les artistes et leurs entourages professionnels qui a des répercussions sur leur santé, notamment mentale, malgré un cadre législatif existant.
Partant de ce constat, cette charte d’accueil et de respect invite à la réflexion et à l’action en proposant un référentiel commun pour une meilleure prise en compte du bien-être des artistes et de leurs entourages, dans une logique de responsabilité sociétale des organisations culturelles.
Résultat de plus d’un an de concertations enrichies par des retours d’expériences d’acteur·rice·s de la filière musicale, la charte a été rédigée par un groupe de travail impulsé par Haute Fidélité, pôle des musiques actuelles en Hauts-de-France et la Lune des Pirates, Scène de Musiques Actuelles à Amiens.
Cette initiative, qui a permis de fédérer des représentant·es de l’ensemble de l’écosystème des musiques actuelles – artistes, chargé·e·s d’accompagnement, directeur·rice·s de salles de concerts et de lieux de formation, structures de développement de carrière d’artistes – et des professionnel·le·s du milieu médico-social, témoigne d’une prise de conscience partagée, progressive et d’une envie d’agir collectivement pour répondre à ces problématiques de santé qui demeurent encore aujourd’hui peu abordées voire taboues.
Pensé comme outil de prévention, de sensibilisation et d’engagement complémentaire au cadre législatif, ce texte s’applique dans différents contextes liés aux pratiques musicales et aux carrières d’artistes pour leur confort et leur santé : en période de création (studio, résidence…), en concerts (tournées, festivals…) et tout autre temps professionnels.
Si ce document n’a pas de valeur juridique et ne se substitue aucunement au Code du travail et aux différentes conventions collectives du secteur culturel, les points qui y sont listés constituent des objectifs que les signataires s’engagent à respecter ou à atteindre.