A Hénin-Beaumont, où a grandi la chanteuse, le parti frontiste impose sa petite musique depuis trois ans.
Il aime Thiéfaine et Bashung, The Smiths et Joy Division, Bowie et The Strokes. Il déteste la oï (« le rock identitaire a toujours été d’une piètre qualité ») mais trouve, fan de manga qui a fait deux années de langues orientales à Lille, qu’on sous-estime le rock japonais. Il peut vous parler d’Ettore Scola et de Pasolini… En somme, Christopher Szczurek, l’adjoint à la culture d’Hénin-Beaumont, ville dirigée par le Front national, est un mec à la coule, l’agent parfait de la dédiabolisation voulue par Marine Le Pen. « La conquête idéologique par le biais de la culture, c’est une technique marxiste bien expliquée par Gramsci », explique-t-il à propos du camp adverse… livrant ainsi les clés de son propre principe de fonctionnement ?