Citéphilo 2019

Chaque année Citéphilo propose des temps de réflexion philosophique autour de questions d’actualité qui portent souvent sur des questions relevant du champ des art ou plus généralement culturel de manière plus ou moins directe. Une centaine de conférences-débats en présence d’auteurs philosophes, sociologues, historiens, économistes, géographes… et des tables-rondes et visites autour d’œuvres artistiques.

Ces rendez-vous, entièrement libres d’accès et gratuits, s’adressent à tous les publics et s’invitent dans de nombreux lieux : musées, théâtres, universités, lycées et collèges, médiathèques, lieux de culte, équipements sportifs…

A noter :
La condition musicale (Encre Marine) MER 13 NOV 17H00
FNAC – 20 rue Saint-Nicolas 59000 Lille
Écouter de la musique, en faire ou simplement l’aimer, à quoi cela rime-t-il au juste ? Loin de n’être qu’un passe-temps, une activité créatrice ou encore un moyen d’évasion, la musique engage un rapport existentiel décisif qui implique autant l’âme que le corps. Dans quelle mesure est-il légitime et urgent d’interroger notre « condition musicale » ? Que dit alors la musique de nous, de nos existences factuelles et du présent ?
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On ne naît pas femme on le devient (Stock) MER 13 NOV 20H15
Auditorium du Palais des Beaux-Arts – 18 bis rue de Valmy 59000 Lille
Fabienne Brugère propose une réflexion pour « un féminisme ordinaire » qui interroge les âges de la vie et l’injonction à la normalité faite aux femmes à chaque étape de leur existence. Alors même, écrit-elle, que « l’on parle aujourd’hui de l’effondrement de la domination masculine », 70% des pauvres du monde et 2/3 des analphabètes sont des femmes … Devenir Femme, c’est refuser alors des formes de vies imposées et explorer les chemins de l’émancipation. C’est ce chemin de vie, de la naissance à la vieillesse, que cet essai nous fait emprunter, croisant les thèses des théoriciens et des théoriciennes du féminisme et des portraits sensibles de femmes qui ont su s’écarter des normes toujours assignées aux femmes.
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Les Transclasses ou la non-reproduction (Puf) JEU 14 NOV 17H00
FNAC – 20 rue Saint-Nicolas 59000 Lille
Trahison, arrivisme, solitude ? Quels sont les moteurs et les effets des parcours de ceux qui sont passés d’une classe à l’autre ? Ces histoires singulières et collectives de changement de classe sociale sont l’objet de l’analyse de Chantal Jaquet : avec d’autres transclasses, sociologues, psychanalystes, elle ouvre une réflexion sur ce qui fait le chemin d’une vie, les orientations, les affects, les rencontres et l’ensemble des déterminations qui définissent une trajectoire, en mettant l’accent sur l’intime et la fabrique d’une manière d’être et de vivre l’entre-deux.
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Soi et les autres, la question de l’individuation DIM 17 NOV 11H00
Auditorium du Palais des Beaux-Arts – 18 bis rue de Valmy 59000 Lille
La question des relations entre les individus et la société dans laquelle ils agissent intéresse Philippe Descola depuis son enquête de terrain en Amazonie, marquée par la lecture de Louis Dumont et l’opposition entre sociétés « individualistes » (dans lesquelles prévalent le soi et l’autonomie), et sociétés « holistes » (dans lesquelles le tout social s’impose aux unités qui le composent). Philippe Descola est revenu sur ces interrogations. Au-delà de la classification des sociétés selon la place qu’elles accordent aux individus ou la façon dont elles organisent leurs relations, il interroge sans relâche les prolongements contemporains de ces questions : de quoi le sujet est-il composé ? Comment entre-t-il en interaction avec tout ce qui l’entoure et le soutient ? Quel humanisme pour aujourd’hui ?
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Le rêve d’être artiste MAR 19 NOV 19H00
Auditorium du Palais des Beaux-Arts – 18 bis rue de Valmy 59000 Lille
D’Albrecht Dürer à Marina Abramovic, en passant par Jacques-Louis David, Edouard Manet, FridaKahlo, Jeff Koons et Pilar Albarracín, l’exposition Le rêve d’être artiste raconte la construction d’un mythe, celui de l’artisan qui voulait être immortel. Depuis le Moyen Âge, où peintres et sculpteurs sont encore des artisans, jusqu’à aujourd’hui, l’artiste rêve de se faire une place au soleil. Pour y parvenir, il bâtit au fil des siècles une incroyable stratégie d’élévation sociale, qui lui permet de s’arracher à sa condition, de créer en toute liberté tout en côtoyant les puissants, les princes et les rois. Les artistes s’imposent peu à peu comme des êtres singuliers, hors normes, suscitant respect et admiration, aussi bien que controverses, censures et persécutions. Un philosophe de l’art et un artiste plasticien débattent du statut de l’artiste, hier et aujourd’hui.
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L’art de l’acteur : quand parler c’est faire ! MAR 19 NOV 19H00
La Fileuse – 81 Rue du Maréchal Foch 59120 Loos
Pour qu’il y ait théâtre, le texte – la langue – ne suffit pas ; il faut que des acteurs physiquement présents, voix et corps, sur un espace à eux dévolu, parlent, s’adressent à un public rassemblé dans l’intention d’un spectacle. Là est toute la magie de la représentation, magie de la parole de l’acteur : faire théâtre. C’est à explorer cette performativité singulière de l’expression théâtrale que l’on nous invite en convoquant non seulement les œuvres et la philosophie du théâtre mais encore des acteurs en chair et en os. Trois générations d’acteurs et de metteurs en scène qui, chacun, donneront à entendre leur voix, leur parole et rendront sensible leur théâtre.
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Le verbe artiste MER 20 NOV 18H00
Auditorium du Palais des Beaux-Arts – 18 bis rue de Valmy 59000 Lille
Happés par les langages de communication, envahisseurs profonds, obnubilés par les images et leur prestige, nous en oublierions presque que le verbe crée autant qu’il transmet. Il crée, des idées, des sentiments, des convictions, des situations, des liens. Dire, c’est faire, et beaucoup, et pour le meilleur et pour le pire. Le poème en convainc. « Le verbe artiste » : la formule ne renvoie pas seulement au verbe des artistes (à leur verve), mais à ses prérogatives les plus propres, à ses pouvoirs les plus intimes – à ce que le verbe libère.
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Ce que les femmes font au savoir. L’éducation des filles, enjeu de citoyenneté JEU 21 NOV 15H30
Auditorium du Palais des Beaux-Arts – 18 bis rue de Valmy 59000 Lille
L’accès des femmes au savoir est une question centrale, la clé de leur émancipation mais aussi de la création artistique et de l’égalité politique. Caroline Fayolle, historienne, s’intéresse à la façon dont la pédagogie a été repensée pour favoriser l’émancipation des femmes. Nicole Mosconi, philosophe, développe une approche pluridisciplinaire de la question du rapport au savoir et de l’impact de la différence des sexes sur les choix de formation et plus globalement sur les choix de vie. Leur dialogue se centrera sur les enjeux politiques de l’accès des femmes aux savoirs : sont-ils bénéfiques pour la société tout entière ?
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Ce que les femmes font au savoir. Peut-il y avoir une éducation féministe ? JEU 21 NOV 17H45
Auditorium du Palais des Beaux-Arts – 18 bis rue de Valmy 59000 Lille
Pour les femmes, l’accès au savoir est un combat qui produit des effets sur nos connaissances et notre façon d’apprendre. Que se passe-t-il dans la production de savoir quand les femmes y participent ? Apprendre, penser et inventer, triple processus dont les femmes sont les actrices souvent méconnues : femmes sachantes mais aussi femmes savantes. Vanina Mozziconacci pose en philosophe la question de la possibilité d’un savoir et d’une pédagogie féministes. Nicole Mosconi, philosophe de l’éducation, poursuit une réflexion pluridisciplinaire qui interroge notamment l’impact de la mixité.
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Qu’est-ce qu’une communauté ? SAM 23 NOV – 10H00
Couvent des Dominicains – 7 avenue Salomon 59800 Lille
Qu’avons-nous en commun ? Qu’est-ce qu’une communauté ? Comment penser la communauté sans la rabattre sur l’identité et sa logique d’exclusion ? Ce sont des questions que la traduction récente des Communautés, manuscrits rédigés en 1910 par le sociologue, économiste et philosophe allemand Max Weber, nous permet de repenser. Il s’agit d’abord de distinguer les différentes formes et notions de « communauté » pour dégager la potentialité critique de ces analyses. Catherine Colliot-Thélène s’interroge sur l’actualité de la réflexion de Weber et nous aide à penser ce qui fait notre présent.
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Dire (le jazz) et faire (le jazz) SAM 23 NOV 14H30
La Verrière – 28 rue Alphonse Mercier 59800 Lille
Ils parlent de jazz. Ils jouent le jazz. Le jazz a-t-il besoin de mots ? Les mots ont-ils besoin de jazz ? Dialogue entre une musicologue et un musicien.
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Le Temps de l’art : anthropologie de la création des modernes (Actes Sud) SAM 23 NOV 16H00
MUba Eugène Leroy – 2 rue Paul Doumer 59200 Tourcoing
Le Temps de l’Art, est d’abord un livre qui examine les conditions qui rendent possible la production d’œuvres d’art de la Renaissance à nos jours. L’auteur éclaire « la création des Modernes » pour montrer en quoi le Temps travaille cette drôle de chose qu’on appelle en Occident l’Art, avec sa majuscule de rigueur. Ce faisant, ce n’est pas seulement la logique de la création qui est passée au fil d’une pensée rigoureuse et aventureuse, c’est aussi notre époque avec ses enjeux, que la situation de l’art aujourd’hui permet parfois de mieux comprendre.
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Que faire de nos langues ? SAM 23 NOV 19H30
Auditorium du Palais des Beaux-Arts – 18 bis rue de Valmy 59000 Lille
Penser en langues ne consiste pas seulement à passer d’une langue à l’autre, mais oblige à explorer leurs différences constitutives, afin de les faire vivre en tant que langues de culture. Les langues ne sont pas de simples instruments à notre service. Elles sont le creuset de notre pensée, dans la mesure où elles sont dépositaires d’un passé qu’elles transmettent pour nous ouvrir à l’autre et à soi dans une perspective d’avenir. Leur diversité nous offre un potentiel de réflexivité critique qui, loin de la désunion de la tour de Babel, favorise l’entente, à condition de penser ce qu’on dit et de dire ce qu’on pense.
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Du design industriel au design d’expérience VEN 14 FEV 14H30
Université pour tous d’Arras – amphithéâtre Paul Verlaine – rue du Temple 62000 Arras
« Design » est un mot qui depuis quelques temps fait partie du vocabulaire de tout le monde ou presque, le genre de signifiant qui imprègne l’air du temps, d’une époque qu’on se retiendra de qualifier un peu trop précipitamment de « post-moderne » pour se contenter de dire que le design, le mot et les choses qu’il est censé recouvrir, a à voir avec ce qu’on appelle « la modernité ».Du design industriel né au début du 20ème siècle au design d’expérience d’aujourd’hui, de quoi est-il question dans le design ? Que font au juste les gens dont c’est le métier et que veut dire la kyrielle de celles et ceux qui en parlent de diverses manières ?
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Dialectique de la pop (La Découverte) VEN 03 AVR 20H30
Bibliothèque Saint-Corneille – place du Change 60200 Compiègne
Une musique née au XXe siècle s’est imposée, hors des cercles académiques, comme une des formes culturelles majeures de ces soixante dernières années : la pop musique. Sa singularité ne fut que très peu questionnée. Une ambiguïté originelle la disqualifiait a priori. Elle relevait de la technique phonographique. Le pornographe du phonographe disait déjà Brassens. Comment une telle promiscuité avec des magnétophones, micros, enceintes, pistes, amplis, tuners…et autres pédales wah-wah, pouvait-elle prétendre aux mêmes soins dans l’examen des critères et des finalités que les objets jugés dignes d’être étudiés dans les départements d’esthétique et de philosophie de l’université ? Oui, comment ? That is the question.
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