Appel à contributions colloque « La Décentralisation théâtrale en Hauts-de-France – 1er volet, les acteurs « historiques » 1945-1991″


Dans la perspective d’un colloque qui sera organisé les mercredi 4 et jeudi 5 décembre 2019 à l’Université d’Artois, un appel à contributions est lancé sur le thème de ma décentralisation théâtrale en région Hauts-de-France. Les propositions de contribution doivent être communiquées au plus tard le 15 octobre 2018.

Directions de travail posées :
1 – Les acteurs « historiques » de la décentralisation dans la région.
Quel réseau a été mis en place, et par quelle tutelle, selon quelle logique politique ? Qui furent-ils ? Peut-on porter un regard fouillé sur le travail du Théâtre du Nord dans les années 50 et 60, ou du Théâtre Populaire des Flandres (Cyril Robichez), ou de la Maison de la Culture d’Amiens ? Quid du concours des compagnies d’Arras, clin d’œil lointain aux jeux d’Arras d’une époque ancienne ? Que dire des compagnies telles le théâtre de la Planchette, (Pierre-Etienne Heymann) ou le Carquois (Jacques Labarrière) ? Quels furent les liens des uns et des autres avec les élus, la presse, les associations d’éducation populaire ? Quelles formes prit, précisément, ce travail d’éducation populaire (notamment par les associations que furent Travail et Culture, les ATP, l’association Léo Lagrange, et d’autres) ? Comment fut mise en œuvre cette politique d’accessibilité aux « œuvres capitales de l’humanité » (Malraux) ? Quelle rencontre se fit entre ces œuvres et la ou les culture-s populaire-s régionale-s (minière, côtière, rurale) ?

2 – Les mutations des années 1980 et 90.
En aval du constat de la profonde crise économique et sociale qu’a connue la région, on observe que des changements non moins profonds se sont opérés dans la mise en œuvre des politiques publiques de la Culture durant cette période. On prendra pour illustrer cette proposition un exemple anecdotique entre tous, mais qui semble emblématique : la « mise sur la touche » de Cyril Robichez par Jack Lang, au profit de Jean-Louis Martin Barbaz, n’est en effet pas seulement le signe d’une volonté de changement générationnel. Quels acteurs institutionnels et culturels nouveaux se sont donc manifestés à ce moment-là ? Quelle réflexion politique, quels enjeux ont porté l’émergence de projets nouveaux ? À côté du diagnostic porté sur les conséquences de la fermeture des mines, qu’est- ce qui, dans les politiques publiques antérieures, n’existait pas – ou a été jugé caduque – qui a rendu cette émergence nécessaire ? Enfin, quels changements dans les pratiques artistiques elles-mêmes ont présidé à un renouvellement des concepts ou des équilibres dans le travail respectifs des artistes, des tutelles locales ou nationales, des acteurs associatifs ou sociaux ?

3 – Que peut on dire des évolutions récentes et de la situation actuelle ?
Peut-on confronter les réflexions émanant directement des études sur les politiques culturelles, et celles concernant d’autres champs des politiques publiques (l’aménagement du territoire par exemple ?). À l’heure du tout libéral, des baisses de dotation aux collectivités, du désengagement de l’état, que peut-on dire et attendre de pratiques nouvelles – ou renouvelées – telles que l’émergence de projets en milieu rural, ou de projets culturels participatifs ?

Ces trois axes pourront structurer plusieurs événements de recherche successifs, dont la vocation est de constituer autant d’étapes d’une étude « au long cours » sur ces liens entre arts, politique, publics, et éducation populaire, d’hier à aujourd’hui.
Le premier colloque, organisé les mercredi 4 et jeudi 5 décembre 2019 à l’Université d’Artois, sera consacré à la première de ces trois directions de travail : une étude des acteurs régionaux « historiques » de la décentalisation, de 1945 à 1991.
D’autres journées – dont le calendrier, en amont ou en aval de ce colloque, sera établi prochainement –, porteront sur la période plus récente, et sur d’autres thématiques associées à cette réflexion générale.

Télécharger l’appel à contributions