Les débats du Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale ce 1er mai à Arras


Comme chaque année au 1er mai Colère du Présent investit Arras avec le « Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale ». Au programme, et sur la thématique « Exploiter le vivant : animal, végétal, humain » : débats, lectures, concerts, expos…

Les rencontres et débats proposés :

AU CHAPITEAU DES DEBATS
11h00-12h30 Quel accueil pour les migrants ?
Alors que la question de l’accueil des migrants n’en finit pas de susciter les controverses, l’urgence des situations humaines conduit certains à l’action. Comment accueillir cet Autre, reflet de nous-mêmes ? Quelles sont les marges de manoeuvres quand on est maire, membre d’association, ou simple humain voulant aider son prochain ? Un débat avec Damien Carême*, Delphine Coulin*, Caryl Férey, le collectif de Croisilles animé par Milady Renoir, rédactrice en cheffe de la revue Parenthèse (Belgique). En partenariat avec l’Ebdo.

13h00-14h00 Les questions d’environnement dans les quartiers
La question de l’environnement reste trop souvent aux frontières des quartiers d’habitat social. L’environnement est pourtant d’abord l’espace immédiatement vécu. Comment les habitants s’emparent de ces questions ? Un débat avec les co-auteurs de l’ouvrage L’environnement dans les quartiers d’habitat social (Licorne) : Johanna Descoings, (ingénieure agronome) ; Denis Blot (maître de conférence) et Christian Fabry, (ex-directeur de l’ADEME Picardie), et Patrice Robin, auteur de Les bienfaits du jardinage (POL) intervenant du livre Les Carrés potagers de la République avec l’AFERTES d’Arras.

14h00-15h30 Une misère peut en cacher une autre
Lorsque la solidarité conduit à l’émeute, lorsque l’accueil de sans-domicile-fixe révolte les bourgeois du 16e arrondissement, lorsque des personnes fuient la guerre et traversent les continents pour survivre et se retrouvent face à des imbroglios administratifs, il est urgent de se demander ce que la solidarité signifie encore aujourd’hui, et ce que la misère dit de notre monde. Avec Michel et Monique Pinçon–Charlot, Etienne Lecroart et la Boîte sans projet (Amiens). Un débat animé par Henri Tobo (ULCGT du Béthunois).

15h30-17h00 Mourir au travail ? Plutôt crever
Avec l’Osat, les 25 et 26 avril étaient organisés deux jours à propos de la souffrance au travail (voir p.19). Ce nouveau temps d’échange est l’occasion de revenir sur les conclusions en compagnie de Didier Harpagès et Patricia Osganian. Les débats seront introduits par la lecture de Casser du sucre à la pioche, d’Eric Louis (éditions du commun).

17h00-18h30 Caméra au poing
Christian Rouaud et Costa Gavras* sont tous deux des cinéastes engagés dans leur époque. Que ce soit par le documentaire pour l’un, ou par la fiction pour l’autre, chacun donne à voir, à lire et à questionner notre monde. À travers leur parcours et leurs oeuvres, nous reviendrons sur ce qui les a poussé à prendre le chemin de l’engagement derrière la caméra. Un débat en partenariat avec ARTE-France.

AU CHAPITEAU DES PARTENAIRES
11h00-12h00 Regards croisés sur le bassin minier 1 : la poétique des paysages
Patrick Varetz, Claire Fasulo et Roberto Ferrucci échangent sur leur vision du bassin minier, qu’ils y aient vécu ou qu’ils l’aient traversé. Un paysage, des communes, des cauchemars, des rêves – une rencontre en écho avec les 10 ans de la maison d’édition La Contre Allée, et en partenariat avec L’Humanité.

12h00-13h30 L’épuisement du travailleur et de la terre ; la question environnementale chez Karl Marx
Il y a 200 ans naissait Karl Marx. À l’occasion de cet anniversaire, le journal L’Humanité propose de parcourir à nouveau sa pensée, notamment à l’aune écologiste. Quel apport critique et théorique peut-on y découvrir, au regard des débats contemporains ? Un débat animé par Jérôme Skalski* (L’Humanité). En partenariat avec L’Humanité, dans le cadre du Hors-Série anniversaire des 200 ans de la naissance de Karl Marx.

14h00-15h00 Regards croisés sur le bassin minier 2 : habiter les lieux
Thomas Suel, Fanny Chiarello, Thierry Moral et Lucie Baratte Le collectif Traverse a pour objectif de donner à lire le quotidien des habitants du bassin minier. Dans ce cadre, des artistes sont appelés à partager leurs univers le temps d’un projet avec Colères du présent pour des livres collectifs, des récits de vie, des cartes émotionnelles du territoire… En partenariat avec le centre culturel avionnais, les centres sociaux de Liévin et de Mazingarbe et l’APEI de Lens et environs.

15h00-16h00 Féminisme et littérature
La question des femmes en littérature est toujours une question d’actualité.
Parité, représentativité, genres littéraires plus ou moins « genrés » eux-mêmes… L’écriture, le dessin pour Una ou la traduction pour Noomi B. Grüsig (notamment pour l’exceptionnelle collection Sorcières des éditions Cambourakis) sont autant de combats pour plus de tolérance et d’égalité. En partenariat avec le festival « d’Un pays l’autre ». Animé par Aurélie Olivier (littérature-etc.com)

16h00-17h30 Des ressources sans limite ?
Les animaux, les végétaux autant que l’eau et le vent sont exploités pour servir les démesures humaines. La quête éperdue de nouvelles sources énergétiques conduisent même à envisager le vivant comme générateur d’électricité. Est-ce la seule voie possible ? Un autre monde est-il envisageable ? Un débat avec Aude Vidal, Grégoire Souchay et les collectifs Novissen, Aives et Decicamp.

17h30-19h00 Regards croisés sur le bassin minier 4 : Nous, les héritier-es de la classe ouvrière des mines et des immigrations.
En 2012 , Ch’faid et les sociologues Jessy Cormont et Saïd Bouamama ont engagé un travail d’action-recherche et d’éducation populaire sur l’histoire ouvrière et immigrée, particulièrement algérienne, polonaise et française, dans le Bassin minier (Libercourt, Ostricourt, Oignies, Carvin). Ils vous livreront les résultats pleins d’humanité et de dignité, de colères et d’espoir de cette histoire familiale des mines qui est aussi la leur – un débat animé par l’association Ch’Faid. En partenariat avec Ch’faid et P.H.A.R.E. pour l’Egalité.

AU CLAIR-LOGIS
11h15-12h45 L’homme, l’animal et la mort
Le rapport de l’homme à l’animal est de plus en plus questionné dans nos sociétés contemporaines, en particulier quand il s’agit de les tuer et de les manger. L’actualité littéraire est au diapason, questionnant notre rapport au vivant. A partir du Manifeste animaliste de Corinne Pelluchon, le débat sera ouvert avec Arno Bertina, Timothée Demeillers, et les collectifs Novissen, Aives et Decicamp. Un débat animé par Franck Jakubek (Liberté Hebdo).

14h00-15h30 ZAD, résistance et utopies – le roman noir est en adéquation des questions de son époque.
Cette littérature témoin de son temps s’est notamment saisie des zones à défendre, dont Notre-Dame-des-Landes a été l’un des exemples les plus récents. À l’heure où la ZAD de Bure est maintenant en jeu, la revue 813 a souhaité aller du côté de ces zones noires, en compagnie de Jean-Bernard Pouy, Cyril Herry et Jérôme Leroy. Un débat animé par Hervé Delouche et Gwennaëlle Denoyers (revue 813).

15h00-16h30 Les règles, quelle aventure ! (débat pour adolescents et adultes)
Les règles, les ragnagnas, les affaires ou les machins… Une fois par mois environ, les filles et les femmes entre 12 et 52 ans saignent pendant quelques jours mais on n’en parle jamais, alors même que cela concerne la moitié de l’humanité. Parler des règles, c’est aussi parler du patriarcat, de sexualité, de religion… le temps d’une conférence-débat, Elise Thiébaut aborde ce sujet avec humour, de façon décomplexée et décalée, avec de solides références culturelles, médicales et féministes pour piquer la curiosité et enrichir la connaissance des préados et ados, filles et garçons. Animé par Milady Renoir, rédactrice en cheffe de la revue Parenthèse (Belgique).

15h30-16h30 Au miroir des océans
Notre rapport à l’océan reflète notre rapport au vivant. Nous ponctionnons sur les fonds marins le sable nécessaire à la construction de nos buildings autant qu’aux plages estivales éphémères. Nous vidons la mer de ses poissons. Ces exploitations posent aussi la question des conditions des travailleurs. Une histoire qui n’est pas nouvelle, comme en témoigne le Carnet Viking d’Anita Conti, présenté par Laurent Girault-Conti, et comme le montre Le Grand Marin de Catherine Poulain. Le débat s’ouvrira à une réflexion plus générale sur notre rapport à notre environnement, avec Virginie Maris. Un débat animé par Franck Jakubek (Liberté Hebdo).

16h45-18h30 Bure et le piège atomique
La Zone à défendre de Bure est née du projet d’enfouir 80 000 m3 de déchets atomiques par l’entreprise Cigéo. Au coeur de la Meuse, profitant d’un territoire en dés-errance, l’Etat et l’entreprise engagent des travaux pour la création d’un caisson qui doit être étanche pendant… 300 000 ans. Que faire de nos déchets nucléaires ? Le débat est loin d’être clos. Avec Gaspard d’Allens, Catherine Zambon et le collectif Bure Stop ! La rencontre animée par Franck Jakubek (Liberté Hebdo), sera suivie de la lecture de Nous étions debout et nous ne le savions pas par Catherine Zambon et Jean-Yves Berteloot.

AU STUDIO MOBILE DE PFM
10h00-11h00 L’édition et l’engagement – débat avec Benoît Verhille et ses auteurs (éditions La Contre Allée).
Être éditeur indépendant aujourd’hui est un engagement. Quand cela se conjugue à des convictions fortes, cela se traduit par un catalogue audacieux. Débat avec un éditeur qui depuis dix ans ou presque fait oeuvre avec ses livres. Un débat animé par Boris Guyot (radio PFM).

11h00-12h00 Mai 68, et demain, quel engagement ?
Qui sont celles et ceux qui ont fait Mai 68 ? Pourquoi et comment leurs trajectoires individuelles sont-elles entrées dans l’histoire ? En portent-ils encore aujourd’hui les marques ? Quel a été l’impact de leur militantisme sur leurs enfants ? Par son enquête sociologique Julie Pagis interroge les racines de l’engagement et réhabilite l’histoire plurielle de cet événement. Une rencontre animée par Jean Pasqualini (PFM) – en partenariat avec le Club de la presse des Hauts-de-France.

12h00-14h00 Easy Reader ; table ronde BD
Cette année, la mythique émission de BD ouvrira ses micros à Frank Margerin, Una, Joff Winterhart et Andy Watson.

14h00-15h00 Les dessous de la révolution numérique
Lorsqu’on parle de révolution numérique, le nez reste collé à l’écran, tout étonné des prouesses de ces machines électro-plastiques. C’est vite oublier les conditions de production de ces outils dont on se rend de plus en plus dépendant, des minerais rares nécessaires à leur existence, autant que des décharges immenses de plastique qui engrossent l’Afrique. Guillaume Pitron et Guillaume Poix tiennent l’un et l’autre un des morceaux de cette chaîne. Un débat animé par Lucien Petit et Luc Chadaine (radio PFM) en partenariat avec Micro Rebelles (LAG-liévin).

15h00-16h00 Regards croisés sur le bassin minier 3 : un territoire d’histoire, de littérature et de luttes – avec Marion Fontaine et Sorj Chalandon*.
Le bassin minier a été une terre de combats. En parcourir l’histoire c’est également retracer le mouvement ouvrier, les acquis sociaux autant que les fondements des mouvements progressistes. C’est enfin requestionner son évolution récente et envisager son avenir. Un débat animé par Guy Lesniewski (radio PFM).

16h00-17h00 Les Voies du peuple – entretien avec Gérard Bras animé par Jean Pasqualini et Philippe le Doussal (radio PFM).
Cet essai de philosophie politique est un apport majeur pour tous ceux qui s’interrogent sur la démocratie et la place du peuple en politique. Ou plutôt des peuples, puisque Gérard Bras part de ces différentes définitions des peuples pour repenser ce concept mouvant et pourtant au coeur des discours.

17h00-18h00 Éditer du noir aujourd’hui
Rencontre avec Gwennaëlle Denoyers, éditrice au Seuil qui lance la collection Cadre noir. Une rencontre en compagnie de plusieurs auteurs maisons : Jacky Schwartzman, Sophie Chabanel et Franz Bartelt. Animée par Guy Lesniewski (radio PFM).

18h00-19h00 Rencontre avec la ou le lauréat-e 2018 du prix Amila-Meckert
Avant d’éteindre ses micros, la radio PFM les ouvre une dernière fois à la ou au lauréat-e du prix Amila-Meckert 2018, et futur président du jury 2019.

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